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1976 Michèle aux fleurs 
 HST – 41x33 


1983 Véronique signe Verseau
HST - 72x59


1990 Daphné à genoux
HST - 61x46

Philippe Trouvé est né à Lisieux le 3 mars 1936. Dès l'age de 15 ans, il peint et dessine. Mais ce mode d'expression ne s'impose vraiment à lui qu'après sa rencontre avec Chagall[1] à Vence au début des années 60. Pendant toute cette période, il marchera dans les pas de celui-ci guidé par son goût pour la couleur, goût déjà manifesté pendant son adolescence lors de ses fréquentations des ateliers de Poliakoff à Paris et de De Stael à Antibes. En 63, André Jacquemin à Epinal, l'initie au dessin et à la gravure, l'intéresse à la forme. L'oeuvre de Philippe est alors principalement constituée de pastels, de mine de plomb ou d'encres. Les oeuvres de cette époque sont en majeure partie  dispersées aujourd'hui.

 

Mais Philippe est en même temps poète et ses mots laisseront aussi leurs empreintes. Du prix "Encres Vives" en 1965 pour "Czardas en mauve" à son dernier recueil "Adieu la vie ! Tu m'écriras" en 2005, il ne cessera d'écrire, la plume complétant le pinceau. Pierre Seghers qui l'appréciait dit de lui "Il y a quelques êtres, dont vous êtes, qui sont d'étranges miroirs. Paraboliques, dirait-on, qui captent et concentrent une énergie, de forces venues d'aussi loin que les hommes".

 

Philippe Trouvé s'engage en même temps dans l'aventure du lancement des Maisons de la  Jeunesse et de la Culture. Pendant 17 ans, il en dirigera plusieurs d'Epinal à Aix-en-provence avant de se consacrer entièrement à la peinture et l'écriture. Durant toutes ces années, il aura transmis sa passion, conçu et organisé des spectacles ou des expositions autour de la musique, de la poésie, du théatre, de la peinture ou de la sculpture.

 

Au milieu des années 70 Philippe utilise l'huile et se lance dans ce qui deviendra une quête du principe féminin. Il se passionne pour le corps de la femme, est fasciné par son mouvement. Pendant 20 ans, ce thème embrasera avec exclusive sa palette et ses toiles. Dans son atelier parisien de Ménilmontant ou provencal de Tourrettes-sur-loup, défile un quart de siècle de modèles, chacune source de rêve et de merveilleux. Restent ces toiles, gerbes de fleurs séchées qui murmurent encore leur jeunesse. Tous ces "mots d'elles" comme des fragments précieux d'éternité fixés sur la toile.

 



[1] "A Lisieux aux ânes et aux autres" est une double référence à Chagall et Cendrars. C'est le poète qui nomma en 1912 "A la Russie, aux ânes et aux autres"  la célèbre toile de son ami peintre conservée aujourd'hui au Centre Georges Pompidou. De Chagall, Philippe disait "Il m'a appris à peindre le paysage qui habite mon âme".